(UN) superstitieuse elle croit au mauvais oeil et aux légendes. si le dieu des lear ne lui inspire qu'un sentiment de vide, les légendes contées par sa mère lui font échos, bercent ses croyances. le mauvais oeil est partout, et elle s'en protège grâce au sel et autres plantes aux vertues protectrices. (DEUX) si elle affectionne la solitude lors de la préparation de ses doux élexirs, elle aime également le contact des autres, plus particulièrement des êtres de son sang, mais également des hommes. elle s'intéresse à la nature  même de l'être humain, au pouvoir qu'il a de s'autodétruire, à la construction de la pensée de chacun. les rouages de l'esprit la passionne, et elle a fait de son métier une recherche constante de la manière de le pervertir, de le rendre aussi beau que fou, illusionné ses douces substances.(TROIS) sa peau très claire ne supporte pas les caresses du soleil. celui ci la fait souffrir lorsqu'il lui impose sa compagnie trop longtemps. il est son ennemi juré s'attaque non seulement à son délicat épiderme mais également à ses yeux. elle lui préfère de loin l'obscurité, et l'apaisement qu'il lui procure. nyctalope  la nuit ne trouble pas sa vue, l'obscurité ne lui vole pas ses repères, bien au contraire il les lui offre.  (QUATRE) elle garde des cicatrices de son enfance. des nombreux coups et insultes de son père et de son frère, des journées passées dans le noir sans ne pouvoir manger ou boire quoique ce soit, aux nombreuses brulures de ses potions ratées. en est né un besoin vital de dominer les hommes, de les rendre aussi faibles qu'elle le peut. elle ne supporte pas leur autorité, les défi et plus particulièrement ceux de sa famille, ce qui lui colle une réputation d'insoumise  (CINQ) malgré sa connaissance parfaite des drogues, de leurs effets elle ne peut s'empêcher de se laisser aller dans les tréfonds de son âme, portée par de douces illusions, loin de la laide et ennuyeuse réalité. cette sensation de ne plus toucher terre, de s'envoler, de se délester de la lourdeur du corps humain pour ne laisser que la pureté de l'esprit lui offre de courts moments d'enivrement. (SIX) tout comme son homonyme la fée mélusine, elle sait lorsque la vie va quitter quelqu'un de son sang. cela peut apparaitre sous forme de rêves ou de sensations, un fort sentiment qui l'étreint à la vue de la personne. elle n'en n'a jamais fait part à quiconque considérant que le destin asservi l'homme, qui ne doit pas lutter face aux griffes de la mort. (SEPT) elle ne considère pas la plèbe, comme étant des personnes à part entière. ils ne forment qu'une masse lointaine, dénuée de pensées rationnelles, d'âme. choisis par le destin pour les servir, voilà leur seul et unique but, la seule raison de leur présence sur terre. (HUIT) les balades nocturnes dans les bas quartiers sont son pêché mignon. passionnée par la déchéance humaine, voir ces choses terrassées par ses propres créations, se perdent dans les méandres de la pauvreté, de la maladie, de l'affament pour se procurer l'élixir interdit, la clé pour les portes des illusions et la réalité des bas fonds. elle leur offre parfois les bras de la mort, la vision du sublime ange de la mort, afin de tester ses nouvelles inventions. également attirée par la violence et l'engouement que celle ci provoque, elle aime assister aux combats des rues. (NEUF) bien qu'aimant la chaleur humaine dans son lit, elle semble maudite pour les relations continues. tous les hommes pour qui son coeur a pu un jour battre, l'ont blessée ou ont rejoins les bras de la mort. désormais si elle se montre avenante pour une nuit, elle se montre réticente face à la continuité. (DIX) elle méprise, hait ce que représente les lear. famille pieuse, dénonçant les vices ils sont pour elle contre nature, ils ne peuvent saisir que la beauté même de l'être humain est faites de ses pêchés. leur vie vouée à un être invisible, et au pire des maux : l'ennui. ils suivent la parole d'une légende, des paroles bien souvent insanes. leur âme semble dénuée de passion, de la flamme qui maintient l'esprit à flots.