(UN) Sa mère était infirmière et son père, un inconnu. Elle était une belle âme perdue au milieu d'un charnier, décidée à sauver tout ceux qui croiseraient son chemin. Elle avait la bonté dans le cœur et le cœur sur la main. Viggo aimait sa mère comme il n'aimerait plus personne, elle lui a appris la compassion et l'honneur, l'importance du sacrifice, le respect des loi qui font de nous des hommes. Elle a perdu la vie lors des Ides de mars des années auparavant, alors qu'elle tentait de porter secours à un homme blessé. (DEUX) Pétri des valeurs hérités de sa mère, il n'a néanmoins jamais eu sa douceur. Il a, lui a-t-elle dit un jour, le regard dur de son père et elle lui répétait souvent que cela lui porterait malheur. Il ne lui a jamais tenu rigueur de ces malheureux auspices, a pris le malheur entre ses poings et en a fait son arme de prédilection. (TROIS) Il méprise les famille et leur guerre éternelle, excuse idéale pour assouvir la soif de sang et de cruauté de ces êtres sans honneur, sans valeurs. Il a de nombreuses fois été mis à pied suite à des discussions mouvementées avec des corrompus. (QUATRE) S'il peut devenir brutal lorsqu'il est provoqué, il est plus réfléchi qu'impulsif, capable de garder la tête froide dans les situations les plus risquées. (CINQ) Depuis la mort de sa mère, il a les Ides en horreur et ne rêve que de contourner l'interdiction aux soldats d'intervenir dans ces prétendues histoire de famille. Le sang appelle le sang et lui ne rêve que de faire payer à ceux qui lui ont arraché sa seule famille. (SIX) Il rêve au retour du bon sens et de l'honneur, d'une loi juste et logique où la mort n'aurait pas sa place. (SEPT) Il manie les armes avec talents, s'est fait un devoir de ne pas avoir de spécialité afin d'être performant dans n'importe quelle circonstance. Son arme de prédilection, néanmoins, ce sont ses poings. (HUIT) Sa plus grande peur, s'il devait en avoir une, serait celle de perdre un être aimé. Aussi n'aime-t-il personne. (NEUF) Il regrette parfois de ne pas être plus cultivé, de ne pas être capable de se battre aussi bien avec les mots qu'avec les armes. (DIX) Il a cherché un père dans le regard de tous les hommes qu’il a croisé. Ce trou dans sa vie l’a hanté toute son enfance et il fait encore des cauchemars de ce manque qu’on n’explique pas. Ils ne sont pourtant pas rares, les enfants élevés d’un seul côté, dans cette société où les vides sont plus fréquents que les pleins. Mais on a beau n’être qu’un parmi d’autres, l’absence ne pèse pas moins, on n’en est pas moins orphelin.