NOM : Helsingor. Ce nom est devenu un mantra, l'emblème de son devoir. Chaque fois qu'on l'appelle par son nom, c'est une piqûre de rappel. Et quand elle pense à ses jeunes années de Montaigu, elle rit jaune. Ces jeunes années où elle pensait que faire de sa famille un devoir était la seule chose raisonnable. PRÉNOM : Enya, un son doux et lumineux, comme un agneau mais fort, résonnant. ÂGE : Trente huit ans. Mais les années ne s'inscrivent pas sur son visage, ni dans sa tête. Le temps qui passe n'a pas d'importance, ou n'en a plus. OCCUPATION : Avoir le regard déterminé, le corps sculpté, les hanches fermes, la tête droite, les muscles tendus sous la peau ferme. Garder son calme. Respirer posément. Le visage ferme. Presque de glace. Et un sourire aux bonnes occasions. ALLÉGEANCE : Par le mariage, son allégeance va droit vers les Helsingor. Les tentations sont fortes pour regarder derrière elle, son ancienne famille. Mais elle a promis. Les liens qu'elle a créé par ce contrat l'attachent plus fermement à cette famille qu'on ne pourrait le croire. Quels que soient les agissements de son mari. NATIONALITÉ ET ORIGINES : Elle a la froideur des frontons romains et la douceur des soirs d'été. RANG SOCIAL : Être la femme de Claudius. Elle a vite compris qu'elle n'aurait aucun autre pouvoir dans cette famille. ORIENTATION SEXUELLE : Elle a toujours plus pensé en terme de devoir que de sexualité, en terme de contrat entre familles. Elle n'est pas une fille volage aux multiples fantasmes. Elle est fidèle jusque dans sa couche. STATUT CIVIL : Être mariée à Claudius, c'est être mariée avec la mort. C'est savoir que ces mains ont déjà tué l'autre femme, c'est dormir les yeux ouverts et apprendre à subir les assauts. TRAITS DE CARACTÈRES : loyale, ferme, silencieuse, douce, observatrice, tenace, volontaire, forte, douce, glaciale, fière, sereine, stratège, perspicace, secrète, cultivée, docile, ascétique GROUPE : ad vitam aeternam
(UN) Son visage sans expression, ses gestes lents et calculés, la démarche souple, la parole ponctuée de silence, le léger froncement de sourcils, les yeux grands ouverts, les muscles effilés et taillés pour l'assaut, la peau douce et les cheveux lâchés, le regard bleu et lointain, la bouche close et légèrement rouge (DEUX) Le manque d'amour remplacé par la seule chose qu'elle connait pour sûr, ce sentiment du devoir, qui doit être accompli coûte que coûte. Un devoir qu'elle a du mal à définir, changeant, celui de la famille, celui de son mari, celui de son bien être, celui de son ancienne famille, celui des êtres autour d'elle. Le devoir de son nom. Ce nom polymorphe. (TROIS) La peur la nuit, une peur qu'elle ne connaissait pas avant. Elle n'avait jamais eu peur. Elle dort peu, voire jamais. Elle se réveille sinon, presque toutes les heures. Elle regarde autour d'elle, le moindre éclat de métal lui donne envie de vomir. Et son souffle contre son oreille, qu'elle analyse, pour être certaine qu'il dort. Ses bras forts et destructeurs qu'elle dévisage, seulement la nuit. Le jour, elle n'a plus peur. Mais la nuit. (QUATRE) Le métal froid de la petite dague ouvragée contre sa peau accompagne ses journées. Elle l'a depuis son mariage, depuis qu'elle est assez proche des zones d'intérêt des meurtriers. Elle ne le porte que le jour, pourtant, sous ses vêtements. Le soir, quand elle se prépare à se coucher, elle le range méticuleusement dans son coffret sur la commode. Car la nuit, ce n'est pas cette lame qui pourra la sauver, elle pourrait juste lui nuire. Elle ne veut susciter aucune suspicion s'il la trouve contre elle entre les draps. Le jour, elle sait se défendre avec une simplicité et une rapidité qu'on ne lui soupçonne pas. La nuit, elle est vulnérable face à la vraie menace. (CINQ) La violence dans sa forme la plus concentrée, la plus éclatante, la plus contrôlée. La violence comme elle l'apprécie, profonde et noire, orchestrée. La violence dans le décor. La violence dans le crime. La violence dans la voix surtout. Une violence parfaitement artificielle. La violence de l'opéra. Aucun muscle ne frémit sur son visage pâle. Elle s'exerce à ne rien laisser paraître et à ne rien ressentir. Elle y retourne encore, comme une addiction. La mort sublimée à la fin, sans aucune trace de sang et la sensation d'avoir commis le meurtre (SIX) L'entraînement de chaque muscle de son corps, surtout de ses bras et de ses jambes. Des muscles effilés, durs et souples. Jamais un seul jour sans cette fortification de soi. La seule force qui pourra lui permettre de survivre. La force de son corps. Cachée pourtant. Une allure de chat. Le matin au réveil, quand personne ne peut la voir, dans un recoin. Et l'obsession de comparer la force de son corps à celui de l'autre. Créer une fascination morbide sur ses bras masculins qui pourraient si bien l'anéantir encore. (SEPT) Les livres sont dévorés un par un dans le silence qui tapisse ses jours. Des romans sanglants. Des histoires fantastiques. Des romans historiques. Des recueils de poèmes. Des essais sur la politique. Des récits de famille. Puis des traités d'alchimie aussi, beaucoup même. Un monde différent, secret, codé, qu'elle ne comprend pas mais qui la plonge dans des rêveries étranges. Qui la sortent d'elle même. Elle accumule une culture monumentale, une culture de bibliothèque. Le savoir est scellé par son silence. (HUIT) Elle n'est pas un exemple d'être sociable. Elle n'est pas l'épitomé de la femme aimée. Elle est une pièce rapportée, une femme en plus, la deuxième. Elle est l'objet pour parfaire l'image, pour la rendre plus harmonieuse et sauver les apparences. Elle n'est rien pour personne. Difficilement un membre de la famille éloignée. Mais de son coin reculé, elle observe et elle sait. Elle aimerait agir, souvent, mais elle ne sait vers qui se tournait. L'allégeance se multiplie sous ses yeux avec les différentes branches du pouvoir qui se profilent. Ses informations précieuses iront sûrement au premier qui remarquera son regard sur tout, discret. (NEUF) Vivre dans cette famille en résulte de longues heures d'ennui. Des heures à rester assise, sans un bruit. Des heures d'inactivité qui se révèlent de plus en plus longues. Les jours s'égrènent lentement, surtout avec le manque de soleil. Parfois elle s'endort en pleine journée. Eveillée, elle comprend son inutilité première. Elle n'essaye de ne pas trop y réfléchir. Elle trouvera bien son rôle. On lui en donnera un. Le bien fondé de la notion de devoir s'effrite sous ses yeux trop souvent grands ouverts. (DIX) Les fantaisies. Les rêves. Les promenades. Les sourires. Les souvenirs. Les fleurs. Les bijoux. Les voiles. Les livres. Les musiciens. Les labyrinthes. Les jolies choses. Les compliments. Les vanités. Les poudres. Les rouges. Les idées folles. Les frénésies. Les petits plaisirs. Les intentions. Les escapades nocturnes. Des riens.
PSEUDO : caribou PRÉNOM : Camille ÂGE : Vingt-et-un ans PAYS : France FRÉQUENCE DE CONNEXION : Un peu tous les jours COMMENT AVEZ-VOUS TROUVÉ LE FORUM ? : Sur bazzart. ACCEPTEZ-VOUS DE FAIRE MOURIR VOTRE PERSONNAGE ? : oui PV, SCÉNARIO OU INVENTÉ ? PV AVATAR : Natalia Vodianova CRÉDITS : Babine. Citation : Céline, Voyage au bout de la nuit
La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit.
Le seul avantage de la nuit, c'est qu'il fait sombre. Elle peut à peine distinguer la silhouette qui dort à ses côtés. Elle se concentre sur cette respiration. Au moindre accroc, son corps se contracte. Chaque soupir lui fait violence. Elle sent la fatigue dans ses membres l'emmener petit à petit vers le sommeil, mais elle résiste. La conscience de cette présence à côté d'elle éveille ses instincts primaires. Il serait tellement facile d'aller chercher cette fine dague sur le meuble en face du lit et d'en finir. Elle pourrait alors passer enfin une nuit tranquille, reposante. Elle pourrait enfin dormir les yeux fermer. Elle a les yeux fixés sur le plafond. Elle ne le voit pas. Elle ne voit plus rien dans ses longues heures d'insomnie. Elle sent juste. Le moindre frémissement des draps fait parcourir le long de son corps des courants électriques. Elle attend la dernière heure. Sa peau finit par la démanger. Les draps l'irritent sur son ventre, sur ses seins, sur ses cuisses. La chaleur du corps près du sien lui donne des envies de vomir. Les murs de la chambre la compressent. L'hystérie lui pend au nez. Elle se lève précipitamment. Elle retient son souffle, statique. Elle pourrait réveiller la bête. Elle ferme les yeux. Les ouvre à nouveau. Regarde la forme longuement. Dans l'ombre, il a l'air inoffensif. Mais il ne peut pas la tromper. Elle a envie de sortir de la chambre nue. Elle a envie de parcourir les couloirs et faire tomber les apparences. Montrer les bleus. Montrer sa détresse de nuit. Obliger quelqu'un à reconnaître sa situation. Obliger quelqu'un à ouvrir les yeux. Elle se sait seule pourtant, et même si elle exposait son corps, on fermerait les yeux sur son passage, c'est tout. Alors elle met son déshabiller et n'ose pas s'éloigner plus que la salle de bains où elle se fait couler un bain. Les larmes ne coulent plus. Ses muscles ne tremblent plus. Son corps inexpressif trouve un peu de répit dans l'eau chaude. Elle ferme les yeux et s'endort. Mourir noyée serait une meilleure fin que mourir dans son lit. Elle se réveille en sursaut. L'eau est froide, voire glacée. De ses yeux écarquillés, elle sonde la pièce. Elle croit voir la structure masculine dans l'embrasure de la porte. Instinctivement elle ramène ses bras contre sa poitrine. Mais il n'y a personne. Elle sort doucement de l'eau. Quand elle rentre dans la chambre, le lit est vide. Les démons appartiennent à la nuit, maintenant elle en est persuadée.
Dernière édition par Enya Helsingor le Ven 7 Aoû - 13:44, édité 21 fois
MESSAGES : 176 INSCRIPTION : 25/07/2015 PSEUDO : appo AVATAR : Pedro Pascal ALLÉGEANCE : les Maure Othello Maure
Oooh la jolie. J'aime tellement tellement cette nana. . ÊTRE LA FEMME DE LA REINE-CLAUDE Y'A PAS IDÉE FRANCHEMENT. Si tu veux, je viendrai t'enlever durant la nuit. Laisse la fenêtre ouverte.
J'espère que tu as une excellente assurance vie toi. Merci de tenter Enya dont le rôle n'est pas évident du tout. Tu promets des merveilles déjà.
> détail : elle n'est pas née Helsingor, du coup son sang/aspect nordique dans ses origines n'est probablement pas possible, même si l'actrice est nordique pour le coup x)
Orphée - je me suis dit qu'il fallait bien qu'un jour je tente ma vie, comme ça, pour voir ce que ça fait mais je dis pas non pour une petite escapade de temps en temps, histoire de m'aérer l'esprit. Proserpine - merci pour le conseil Claudius - Oh, mon époux. Avec un mari pareil dans une situation pareille, elle m'ouvrait les bras la cocotte, je ne pouvais pas dire non ouai, j'ai tenté un rapprochement débile, erreur effacée. promis, je serais une petite femme bien gentille.
Il va vous falloir monter un club de victimes de Claudius à ce train Bon courage pour supporter Claudi, et finir ta fiche, excellent choix et bienvenue parmi nous
claudius - cela ne tient qu'à toi chrysale - le chenapan sait bien s'entourer, en effet. merci merci andromaque - un club de soutien, où chacun parle de ses expériences traumatisantes avec ce diablotin, parfait merci
MESSAGES : 425 INSCRIPTION : 23/07/2015 PSEUDO : NUIT BLANCHE AVATAR : MADS MIKKELSEN ALLÉGEANCE : HELSINGOR OCCUPATION : LORD OF WAR Claudius Helsingor
« Venez, esprits qui assistez les pensées meurtrières ! Du crâne au talon, remplissez-moi de toute la plus atroce cruauté ! »
Ô toi l’invaincu, le prince déchu ou la princesse aux doigts tachés de sang. Rome est à toi. Tu as passé les portes du purgatoire, te voilà donc en Enfer, félicitations brave guerrier ou gente dame.
Tu as tellement bien interprété et compris le personnage ! Tu as fait tienne cette misérable femme qui craint son mari et veut sa mort...cela surpasse ce que j'avais imaginé, je sens que nos rps seront animés. En tout cas, ton écriture est très fluide et c'est un pur plaisir de te lire. Tu es validée, femme, viens vite que je te fasse des misères
Tu peux désormais former des pactes avec les autres démons présents sur nos terres, en postant une FICHE DE LIENS. Demander de folles aventures, comploter et manigancer pour prendre le pouvoir en demandant un rp. Si l'envie d'un compagnon infernal se fait trop pressante, il te faudra passer par les SCÉNARII ; n'oublie pas que tu es condamné(e) à n'en faire que deux. Pense à vérifier si nous n'avons pas oublié ton beau faciès dans un placard en passant par les BOTTINS.
Maintenant que le pacte est signé de ton sang, ton âme nous appartient, pour leurrer d'autres innocents dans nos affreux filets, pense à passer régulièrement sur BAZZART et vote pour nous sur les TOP, merci nous t'en serons gré.
Sur ce amuse-toi bien, au plaisir de te revoir dans les limbes, et tâche de rester en vie.