LA NUIT DES ROIS
An 2050. On savait depuis longtemps qu’une Apocalypse nous catapulterait dans une nouvelle ère. L’Inhumanité est devenue un principe universel. Les mégalopoles concentrent en leur foyer le bûcher des vanités. Immense chaos de vermines qui n’ont qu’un seul objectif : détruire et survivre. Rome déchue, aux portes des Enfers, incendiée, la violence démocratisée. On s’entretue et la seule issue possible est celle d’une tragédie shakespearienne.

An 2100. Reconstruction, un ordre précaire. Six familles, une seule domine. Jeux de pouvoir incessants, les régimes se succèdent dans le cuivre du sang. Les fourberies de la guerre, les amours éclairs, douces accalmies puis les trahisons derechef, ballet furieux d’intranquilles consciences désœuvrées qui n’ont connu que la déchéance de leurs aïeux. Un triste combat qui perdure. Une purgation nécessaire lors des nuits de pleine lune. La ville est alors sans surveillance, les autorités se retirent, un véritable champ de bataille pour les gladiateurs. On règle ses comptes d’une balle en pleine tête. Le Colisée accueille les vendettas. Les coups d’état aussi réguliers qu’un métronome renversent les brèves tentatives de ramener la paix, cette paix que plus personne n’attend plus. Les familles ont chacune un domaine de prédilection, l’une ne peut vivre sans l’autre. ✝ lire la suite ?