Remparts en béton, fils barbelés, la ville est sûre de sa protection d'envahisseurs extérieurs. Les Montaigu veillent jours et nuits. Les canons pointés sur les étrangers, les soldats gardent leur cité. Des petites baraques de bois construites contre les murs, les murmures des plus pauvres, des mains qui se tendent pour quelques pièces, les rejetés de la société trouvent une maigre place.
Le port se trouve à une trentaine de kilomètres de Rome. Les Maure ont leurs attaches ici afin de mener à bien leurs affaires maritimes et agricoles. Les navires attendent les commandes de leurs capitaines. Toutefois, ils vont régulièrement en ville pour vendre leurs trésors au marché Trajan. La foule se presse et attend les nouveautés, ces produits de l’ailleurs.
Rome l’impériale n’est pas la ville unique. Rome ouvre sa muraille. Ici s’étend la campagne, ces champs jalousement protégés par les Maures, les serres qui s’élèvent, les plantes curieuses. L’Italie offre la diversité, de petits villages qui se succèdent, la terre comme unique source de revenus. Puis, on aperçoit des villes de taille moyenne, et les ruines d’un temps passé, d’une gloire jamais oubliée.